29 juin 2017

chant grégorien

Semestre 1

Damien Poisblaud

Chant grégorien : chant sacré, pont entre l’Orient et l’Occident, rendu à sa vocalité pleinement corporelle et retrouvé dans sa dimension anthropologique universelle.

Damien Poisblaud propose un travail à partir du geste vocal tel qu’il apparaît dans les traditions orales, geste qui seul rend possible une vraie lecture des premiers manuscrits médiévaux : la neumatique est la trace écrite d’un geste vivant. La ré-identification de ce geste constitue le premier élément de ce travail. L’ornementation est omniprésente dans tous les chants traditionnels. Il faut étendre l’ornementation à tous les procédés vocaux destinés à assurer la transition entre les différentes « notes ». Ces ornements sont constitutifs de la mélodie et découlent tout naturellement du geste vocal lui-même. L’intonation non tempérée constitue un axe central de la recherche. Les gammes modales traditionnelles font toutes état d’échelles non tempérées, utilisant des micro-intervalles. L’intonation doit donc être rigoureuse et précise. Les couleurs modales ainsi que les structures mélodiques elles-mêmes sont tributaires de la qualité de cette intonation. Le rapport au texte est au fondement même du chant grégorien. Replacé dans une perspective d’art rhétorique, le chant grégorien, tout comme son homologue grec-byzantin requiert la parfaite maîtrise des rythmes prosodiques qui sous-tendent les mélodies grégoriennes.

Programme :

  • Quelle voix, quel chanteur ? Les techniques de chant traditionnel.
  • Comment restaurer un répertoire ancien ? Oralité, mémoire et manuscrits.
  • L’octoéchos grégorien. L’intonation non tempérée.
  • De la production d’un son à celle d’un texte chanté. Rythme et prosodie.
  • L’ornementation vocale. Chant soliste, chant choral.

Dates :

  • 28 octobre – 2 novembre 2017
  • 25 – 26 novembre 2017

Horaires :

  • 10h00 – 12h00 et 14h00 – 17h00 (à ajuster avec Damien Poisblaud sur place)

Lieu :

  • Saint-Guilhem-le-Désert (34150)

(Il est conseillé de loger sur place pour un travail « immersif »)