11 juillet 2020

Brice Duisit

HOSANNAH !… DES FLEURS ET DU MIEL

La poésie lyrique latine à l’époque romane

Etape de création

Jeudi 5 novembre 2020 à 19h00, Maison des Choeurs de Montpellier (34000)

Chanter, c’est transmettre, c’est dire son appartenance à un groupe. C’est aussi porter à sa conscience les sujets explicités par les textes. Si nous connaissons aujourd’hui ce qu’il en est de la représentation publique des répertoires médiévaux, que ce soit ceux de la liturgie et des chantres ou bien ceux du monde profane à travers la prestation des jongleurs, nous n’en savons que peu sur la pratique en soliste, c’est à dire dans une pratique introspective de la poésie au sein de la sphère privée. Si l’utilisation des poèmes latins liés à la liturgie conditionne leur interprétation, ils restent à aborder comme des poésies chantées. Il ne s’agira pas ici de détourner ou de désacraliser leur contenu, ou de dévoyer l’essence même de leur message. Bien au contraire, la pensée qu’ils véhiculent restent le centre de l’expression ; il conviendra de sortir ces chants de leur fonction liturgique initiale, pour les porter à la bouche et à l’expression introspective de celui en qui ils résonnent.

Aborder la poésie latine sous cet angle permet de proposer une forme d’expression libérée des contraintes qui sont liées à la prestation publique et à la pratique en groupe : scansion différente de la prosodie, ornementation spontanée… Ainsi émerge une interprétation nouvelle de ces répertoires et une restitution plus fine de ce qui lie si étroitement le texte et la musique.

  • Brice Duisit – Voix, luth du Xe siècle
    L’instrument a été restitué par Olivier Féraud, archéo-luthier à Lyon.

Biographie

Luthiste de formation, Brice Duisit suit les cours du Conservatoire National de Musique de Pau. Passionné par les musiques médiévales, il se perfectionne au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en paléographie musicale et dans la pratique du contrepoint des XIIe et XIIIe siècles. Son intérêt pour les XIIe et XIIIe siècles l’amène à aborder le répertoire des poésies lyriques et à s’initier à la vièle à archet. Il s’ensuit une recherche sur les premières poésies en langues romanes au travers de laquelle il développe une interprétation musicale racée, basée sur le rapport du texte à la musique, de l’instrument à la voix, du compositeur à l’interprète. Parallèlement à une carrière artistique dédiée aux concerts et à l’enregistrement de disques régulièrement primés par la presse internationale spécialisée, il développe les activités d’enseignement et de recherche. Il poursuit ses investigations dans le domaine de la poésie lyrique du XIVe siècle pour laquelle il propose des pistes novatrices d’interprétation.